Le gouvernement cible les demandeurs d'emploi

Publié le 28 Décembre 2017

Décidemment le Medef est bien la muse du gouvernement, sauf qu'ici ce n'est pas d'art qu'il s'agit mais de froids calculs et d'honteuses économies. Par la voix d'Antoine Foucher, un ancien cadre de l'organisation patronale, le gouvernement a, en effet, annoncé un renforcement des sanctions existantes ainsi que la mise en place d'un "rapport mensuel" des démarches entreprises par chaque demandeur d'emploi.

L'Humanité alerte depuis des mois déjà sur les dangers de la vision présidentielle en matière d'assurance-chômage

En accentuant le côté répressif de Pôle emploi au détriment de l'accompagnement des demandeurs d'emploi, le jeune start-uper n'invente rien puisqu'il emprunte un chemin déjà bien abîmé par les pas de Thatcher et Reagan d'abord, du gouvernement de coalition en Allemagne et de Tony Blair ensuite, pour ne citer que quelques exemples. Alors que pour l'année 2017, 1400 contrats aidés et 400 postes en CDI ont été supprimés dans l'accompagnement, le gouvernement envisage de créer des postes...de contrôleurs ! La "pensée complexe" du président apparaît clairement : radier des chômeurs pour faire des économies et accroître la pression qui pèse sur leurs épaules afin de les contraindre à accepter n'importe quel emploi comme au Royaume-Unis avec les "contrats 0 heure" ou les bons de travail en Italie.

Car il est un fait indiscutable que le gouvernement n'aborde pas, c'est l'insuffisance des offres d'emplois. Pôle emploi a récemment communiqué le chiffre de 300 à 400 000 offres d'emplois non pourvues pour... 3,5 millions de demandeurs. Même en considérant que ces offres non pourvues soient toutes existantes et situées dans des bassins abritant des demandeurs d'emploi ayant la qualification correspondante au poste proposé, il resterait plus de 3 millions de chômeurs. Le gouvernement est donc pris là en flagrant délit de mensonge par omission. En réalité, la cause principale du chômage est la mainmise du capital sur l'économie qui comprime au maximum la masse salariale pour gonfler les profits et profite grandement de la pression à la baisse qu'un chômage de masse fait peser sur les conquis sociaux.

Rédigé par amis de l'humanité 63

Publié dans #Actualité

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