L'insupportable crime raciste des suprémacistes blancs aux Etats-Unis

Publié le 16 Août 2017

L'extrême-droite américaine n'a visiblement pas fait son deuil du temps où le racisme était légal dans de nombreux Etats du pays. Dans un certain nombre de ceux-ci, les signes de cette période sont peu à peu effacés du paysage, comme pour tourner la page de ces épisodes douloureux pour l'humanité. Mais ces disparitions soudent les différentes mouvances de la droite radicale et d'extrême-droite. Membres du Ku Klux Klan, néonazis et militants de l'Alt-right (droite alternative) se rassemblent pour tenter d'éviter les destructions de lieux de mémoire dédiés à leurs héros.

La majorité démocrate de Charlottesville, en Virginie, a décidé de faire tomber la statue du général Lee, figure de proue des Confédérés et défenseur du racisme légalisé, lui-même propriétaire de dizaines d'esclaves au cours de sa vie. Cette décision a aussitôt déclenché de vives réactions dans les milieux racistes du Web, pour qui le général est une des figures majeures de l'Histoire américaine. Mais hélas, ceux-ci n'en sont pas restés aux mots. En marge d'un rassemblement d'extrême-droite devant la statue, une foule de militants antifascistes et défenseurs des droits civiques s'est manifestée pour défendre une autres vision de l'Histoire de leur pays. Un jeune suprémaciste blanc, James Fields, a foncé délibérément sur le groupe avec sa voiture, tuant une femme.

La contre-manifestation de Charlottesville contre les suprémacistes

Ajoutant l'ignoble à l'horreur, Donald Trump a vite condamné "cette démonstration de haine, de sectarisme et de violence de toutes les sources et de tous les côtés. Il y a eu une violence entre manifestants et contre-manifestants hier". Ainsi le président américain ne fait pas la différence entre manifestants pacifiques et criminels ! Mais le raison de cet amalgame est politique : le magnat de l'immobilier a largement profité du vote raciste et suprémaciste du sud du pays pour battre Hilary Clinton. Avec ses saillies contre les mexicains et les musulmans, il a entretenu le climat nauséabond du pays où 65 des 85 attentats commis depuis le 11 septembre 2001 sont le fait de suprémacistes. Face au tollé suscité par sa première réaction, Donald Trump n'a eu d'autre choix que de condamner clairement les groupes d'extrême-droite...plus de 48 heures après les faits ! Contrition de courte durée, puisque dès le lendemain, il a de nouveau évoqué "des tords des deux cotés". Chassez le naturel, il revient au galop !

Dans le cortège de réactions, la passivité des chefs d'état américains face à la montée de l'activisme suprémaciste n'est que très peu évoquée, bien qu'étant un élément-clé du problème. En y consacrant sa Une et une double page à son numéro du 14 août, l'Humanité met un coup de projecteur sur la dangerosité de se laisser-faire.

 

Rédigé par Amis de l'Humanité 63

Publié dans #Actualité

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