Le volcan de la finance toujours actif

Publié le 24 Août 2017

Miracle ! Les voyants économiques sont au vert. En 2016, les entreprises du CAC 40 ont réalisé des profits records, en hausse de 30% sur un an. Les fortunes des milliardaires français ont elles aussi bondi, de 20% sur l'année. La croissance de la zone-euro est durablement positive. Mais voilà, ces accumulations financières ne profitent pas à tout le monde, le pouvoir d'achat ne progresse pas, le chômage stagne, les créations d'emploi sont très largement précaires avec l'intérim et les CDD.

Une économie symbole d'un système incapable de tirer les leçons de la crise des subprimes

Les raisons de ce qui tient plus de l'emballement que d'une perspective durable, sont connues. Suite à la crise des subprimes de 2008, les banques centrales ont injecté des masses de liquidités énormes, ce qui fait dire à Denis Durand, économiste du PCF, que "le baril de poudre est trois ou quatre fois plus gros qu'en 2007". Ces capitaux sont, eux aussi, soumis à la loi de la rentabilité maximale et la concurrence pousse les investisseurs à prendre des risques importants pour décrocher le jackpot. Les montages financiers et produits dérivés, bien plus rentables que l'investissement productif, se multiplient et font grandir la menace de krach.

Les politiques libérales de dérégulation du marché du travail conduites depuis les années 70 mènent aussi la société droit dans le mur. En ayant pour objectif d'augmenter les marges des entreprises, les dirigeants politiques augmentent surtout les dividendes des actionnaires. Ainsi, en 10 ans 172 milliards d'euros sont passés de la rémunération du travail à celle du capital, alimentant ainsi la folie spéculative et le développement des montages financiers à risque pour toute la société ! Les rares pare-feux mis en place suite à la crise de 2008 sont sur le point d'être supprimés comme la loi Dodd-Franck aux Etats-Unis.

Pourtant, des solutions pour sortir de cette spirale infernale existent. La réglementation de l'activité bancaire avec une gestion publique et des critères d'attribution des crédits pourrait permettre de lutter contre la financiarisation à tout-va en réorientant l'argent vers la production et les besoins humains. 

Rédigé par Amis de l'Humanité 63

Publié dans #Actualité

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