Le 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes

Publié le 27 Novembre 2017

Suite à "l'affaire Weinstein", la parole des femmes victimes de violences sexuelles s'est libérée de façon formidable. Des témoignages venant des milieux hospitaliers, politiques comme des pratiques dans l'espace public ont été médiatisés. Leur nombre et l'écho rencontré a imposé l'égalité femme-homme dans le débat public. C'est dans ce contexte que s'est déroulé la journée internationale contre les violences faites aux femmes, ce samedi 25 novembre. Pour l'occasion, Emmanuel Macron a prononcé un discours, décrétant "l'égalité femme-homme grande cause du quinquennat", estimant "notre société malade du sexisme" et "ressentant un sentiment d'horreur et de honte" devant cette situation. Si on ne peut qu'être en accord avec les termes employés par le Président de la République, le mouvement féministe ne se paye pas de mots et formule des propositions concrètes, en contradiction avec la logique libérale du gouvernement. Pour faire avancer ces revendications des manifestations étaient organisées dans différentes villes du pays.

La mobilisation clermontoise a tout d'abord fait étape devant la préfecture du Puy de dôme pour porter l'exigence d'hébergements d'urgence pour les femmes victimes de violences

A Clermont-Ferrand, environ 200 personnes ont pris part à la manifestation, à l'appel du "Collectif du 8 mars" qui rassemble Solidaires 63, la CGT 63, la FSU 63, le Planning familial 63, Osez le féminisme 63, La Ligue des Droits de l'Homme, Femmes et hommes d'avenir, l'UNEF 63 et Agile Auvergne avec le soutien du PCF, du NPA, de la JC et l'UEC, d'Ensemble ! et d'Alternative Libertaire. Pour être complet, notons aussi la présence de militants de la Coordination des Groupes Anarchistes et de Lutte ouvrière ainsi que des jeunes membres du syndicat lycéen UNL. La manifestation a été rythmée par des slogans et chants féministes comme "L'hymne des femmes". Des arrêts devant des lieux symboliques ont permis d'exprimer les attentes du mouvement. Ainsi, les pouvoirs publics ont été interpellés à l'occasion d'une prise de parole devant la préfecture. La question centrale des moyens alloués au Secrétariat à l'égalité femme-homme a été posée tout comme la nécessité d'hébergements spécifiques pour les femmes victimes de violences, trop souvent confrontées à de nouvelles violences s'additionnant à celles subies de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.

Des mesures judiciaires spécifiques, une nécessité en matière de protection des femmes portée par le mouvement féministe

Devant le Palais de justice de la ville de Clermont-Ferrand, Karine Plassard a pris la parole pour dénoncer des graves manquements judiciaires en la matière. Les propositions de formations spécifiques pour les magistrats et l'ensemble du personnel en contact avec les victimes, de tribunaux spécialisés, comme en Espagne, et d'une application de la détention préventive à l'encontre des hommes violents ont été détaillées.

Un hommage poignant aux victimes de féminicides au cours de l'année 2017 a clôturé cette belle mobilisation, rappelant l'urgence de la situation

En fin de manifestation, place de Jaude, un hommage a été rendu aux 117 victimes de féminicides depuis le début de l'année 2017. Moment chargé en émotion, le prénom de chacune d'entre-elles a été prononcé devant la foule silencieuse. 

Rédigé par amis de l'humanité 63

Publié dans #Actualité

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