Trump enflamme le Proche-Orient

Publié le 13 Décembre 2017

On savait Donald Trump adepte du nationalisme afin de garantir les meilleurs positions aux géants de l'économie de son pays. On le savait aussi capable, par son outrance, de déclencher des crises diplomatiques et des guerres à l'échelle mondiale. En déclarant Jérusalem capitale d'Israël et nouveau centre de la diplomatie américaine, il vient de précipiter le Proche-Orient dans un épisode de turbulences, à l'issue incertaine.

La chaleur des relations Trump-Nethanyahu fait grandir le risque d'un embrasement généralisé du Proche_Orient

Jérusalem, ville sainte pour les trois principales religions monothéistes, est revendiquée comme capitale, tant par Israël que par la Palestine. Les résolutions de l'ONU comme les revendications palestiniennes tiennent Jérusalem-Est comme capitale du "futur" état palestinien. Ainsi, avec ses déclarations de la semaine dernière, Trump a clairement fermé la porte à une solution à deux états. L'annonce a déjà déclenché des réactions puisque de nombreuses manifestations ont eu lieu à travers le monde. En France ce sont plusieurs milliers de personnes qui se sont réunis dans différentes villes pour exiger notamment le respect du droit international et la libération des prisonniers politiques palestiniens. En Palestine des heurts ont déjà opposés jeunes palestiniens et soldats israéliens, ouvrant la voie à une potentielle nouvelle "Intifada". Au Liban, plusieurs milliers de partisans du Hezbollah ont criés "mort à Israël", symbole des dangers de la période à venir alors que les braises de la guerre menée en 2006 par Israël dans le pays ne sont pas encore éteintes...

 Dans ce contexte extrêmement tendu, Emmanuel Macron a appelé Benjamin Nethanyahu à "des gestes courageux envers les palestiniens", évoquant notamment "un gel de la colonisation". Il a aussi rappelé l'engagement de la France pour une solution à deux états. Mais il ne fait aucun doute que les discours, même bien léchés, ne suffiront pas à débloquer une situation que le gouvernement israélien souhaite voir perdurer. Le PCF a rappelé qu'Emmanuel Macron aurait pu s'engouffrer dans la brèche ouverte par le Parlement pour reconnaître l'état palestinien et a annoncé le lancement d'une pétition nationale allant dans ce sens.

Rédigé par amis de l'humanité 63

Publié dans #Actualité

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